mercredi 3 juin 2009

La (petite) vie de Marcel -23

Marcel soigne son oeil.
Lundi 3 mai.
Difficile, pour Marcel, après un week-end aussi long et aussi mouvementé, de se retrouver au bureau.
Café au Donjon. Il fait beau et frais. Il y a beaucoup de gens bronzés. A 13h30, de retour au bureau, violente prise de bec avec Rolande, qui recommence à avoir ses nerfs.
Il rentre chez lui, à 18h. Quel bordel dans sa chambre! Il redescend retrouver Rolande, à 19h45, à la Maison des Jeunes. Après avoir mangé ils vont chez Germaine, où c'est le calme plat. Michou, Jean-Pierre, Jean-Paul qui lui paye un pot. Il n'a qu'une hâte : partir, pour voir si son homme est là. Après la fréquentation de toutes ces tapettes, il a envie de David. Il raccompagne Rolande et, à 22h15, alors qu'un gros type le baratine, il voit David arriver. Il court le rejoindre et ils filent à Canteleu. Difficile pour lui d'expliquer ce qui se passe. L'étreinte de David, avant même de faire l'amour, aura été la plus longue, la plus forte de toutes celles qu'il lui a déjà données. Marcel s'accroche à ses épaules, à ses bras, et il a la sensation de revivre. Il retrouve l'homme qu'il aime. Et David, si prudent au début, n'hésite pas ce soir à laisser sa voiture sur le sentier et à faire l'amour les fesses à l'air, la portière ouverte. Charmant spectacle pour quelqu'un qui serait passé par là! Sa possession est intense, encore plus que d'habitude, et ils restent longtemps enlacés, comme s'ils ne voulaient plus se séparer.
Marcel rentre, à 23h30.
Jeudi 6.
Son oeil gauche recommence à lui faire mal. A 17h, il va chez le docteur, qui l'envoie à l'hôpital Charles Nicolle où on lui donne les premiers soins.
Vendredi 7.
Arrêt de travail. Il part pour Le Havre à 11h40, afin de se reposer et de se soigner.
Mercredi 12.
Prolongation de son arrêt de travail. Il enregistre de la musique et écoute la radio. Il apprend aux Italiens que "La Gioconda" avec Cerquetti va ressortir en série économique chez Decca.
Samedi 15.
Il va à Paris avec Claudine. Rolande devait venir avec eux, mais elle n'est pas à la gare. Ils font des courses. Chez Brummel, un débardeur et, aux Galeries Lafayette, deux jupes Cacharel pour Rolande. Le soir, ils vont chez Rolande lui porter les jupes. Ils passent la soirée chez Germaine, où il y a Peter (qu'est-ce qu'il fait là?) et peu de gens intéressants (pour ne pas dire pas du tout). Claudine est en forme. Tata Fanny recommence à vouloir flirter avec Marcel. Ils préfèrent s'en aller.
Dimanche 16.
Temps fade. Il lit Colette "Julie de C." qui, lui plaisant au début, finit par l'agacer par son style qu'il juge artificiel.
Le soir, ils vont voir si Germaine est ouverte, mais en pure perte. Place du Vieux Marché il entend crier son prénom. Il se retourne. Un type se tient à la porte du bar qui fait face aux tasses. "Qui est-ce?" - "C'est ton Jules" répond Claudine. Oui, mais lequel? C'est François (Tata Fanny). Entre deux verres, il leur raconte sa vie. Pas très reluisant.
Marcel raccompagne Claudine au train.
Lundi 17.
Retour au bureau, où il retrouve sa Léontine préférée. Rolande a la tête de travers. Elle est toute à son aventure avec Jean-Pierre et traite Marcel de con.
Mercredi 17.
Catastrophe au bureau lorsqu'il arrive en débardeur. Léontine et Babeth trouvent ça affreux. Vexé, il leur lance "Faudra vous y faire!".
Le soir, rue du Baillage, il retrouve un mec qui lui rappelle qu'ils ont couché ensemble la semaine dernière, mais dont il a oublié à la fois le nom et l'existence. Il le laisse et tombe sur l'étudiant, petit et musclé, qui l'avait dragué en voiture rouge il y a quelques mois. Il a le tort de le faire monter chez lui. Ne lui trouvant rien de fascinant, il le met dehors sans lui laisser le temps de se déshabiller.
22 et 23.
Week-end au Havre. Ecoute d'opéras : "Les Huguenots" et "La Forza del Destino".
Lundi 24.
Depuis qu'il a vu Peter chez Germaine (pourquoi ce soudain intérêt pour les bars homos?) Marcel se méfie de lui. Au bureau, il l'évite le plus possible et se réfugie le plus souvent chez Léontine.
Semaine d'ennui. Il va une ou deux fois chez Germaine, il n'aime pas les têtes qu'il y retrouve. Il ne s'y amuse pas et il ne s'y sent pas à son aise. Les problèmes de coeur de Germaine (avec Corinne) et de Rolande (avec Jean-Pierre) l'emmerdent.
Rue du Baillage, calme plat jusqu'au vendredi soir (le 28) où il se fait suivre par un homme qu'il ne reconnaît pas tout d'abord (lui non plus d'ailleurs) et qui se trouve être Gérard. Il le fait monter chez lui mais, comme avec l'étudiant musclé, il reste de marbre.
Ouf, enfin, c'est bientôt les vacances en Italie avec Claudine!

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