vendredi 12 juin 2009

La (petite) vie de Marcel -28

Marcel retrouve ses femmes.
Mardi 3 août.
Marcel a retrouvé ses femmes. C'est bon de retrouver ses femmes. Léontine, bien sûr, toujours aussi mordante, et Rolande, qui n'arrête pas de parler de ce qu'ils pourraient faire, tous les deux, si seulement il voulait....
Hier soir, il a fait monter chez lui un grand et gros type, avec un sexe de 2 mètres de long, qui n'arrêtait pas de lui mordre les burnes.
Mercredi 4.
Connaissez-vous "Monsieur Pleins-pouvoirs"? C'est le nouveau surnom de Peter. II écrit à son ami d'Albi que Gruyère, en partant en vacances, lui a donné les "pleins pouvoirs", et qu'il va pouvoir en profiter pour réformer tout le service. Aussi, il faut voir avec quel zèle il fourre son nez partout : vaccinations, logement, hygiène, il commence tout, ne finit rien, donne des conseils, ne veut démordre sur rien. Et il s'occupe aussi du service d'ordre, ce qui met Marcel en boule. Babeth approuve, et prépare son rapport au chef lorsqu'il rentrera : "Vous pouvez être fier de Peter, il a assuré au maximum pendant votre absence...".
Nuit du jeudi 5 au vendredi 6.
Après avoir été réveillé par l'arrivée de son voisin, Marcel se rendort et fait un rêve. Il se rend chez son ancien professeur, Mme Déporte. Elle est beaucoup plus jeune, et alitée. Elle se lève et il l'aide à faire son lit. Ils plaisantent, elle ne tarde pas à être nue et elle se colle à lui. Elle lui dit qu'elle est seule depuis longtemps et qu'elle a des besoins. Il la prévient tout de suite qu'il est vierge et qu'il va lui falloir de la patience. Elle est assez docile. Ils sont l'un sur l'autre, elle se laisse caresser mais il ne bande pas, ce qui ne semble pas beaucoup la déranger. Elle l'aide assez peu et il est obligé de se toucher pour s'exciter. La bonne doit être arrivée car il l'entend qui parle à sa maîtresse dans l'entrebaillement de la porte. Il se retrouve sur le bord du lit, en train de se branler pour se faire bander. Enfin il bande, et il se précipite en criant : "Ca y est! Je bande! Allons-y!". Son rêve s'arrête au moment où il s'élance vers les deux femmes.
Samedi 7 - Dimanche 8.
Il passe l'après-midi avec Rolande, à faire des courses dans différents magasins. Le soir, après avoir mangé à la Maison des Jeunes, ils vont chez Patrice, le petit ami de Réjane (soeur de Rolande) manger une fondue. Il y a pas mal de monde (10 en tout) : Thérèse, Alain son mari, Sylvie, Jamy (qui a des vues sur Rolande) et un couple de minet-minette sans intérêt. Thérèse essaye de saouler Sylvie, parce que Sylvie est rigolote quand elle est bourrée. Mais Thérèse finit par être aussi saoule et aussi malade que Sylvie. Ils vont prendre le café chez Rolande, puis la bande s'en va, laissant seuls Rolande et Marcel. Ils se couchent, chacun de leur côté. Marcel se lève, à 7h, pour faire un peu de vaisselle et sortir la chienne. Puis il va chercher des croissants et se rend au-devant de Claudine. De retour avec elle chez Rolande ils mangent tous les trois, et toute la bande se radine pour finir le gâteau et boire le café.
L'après-midi se passe mal : Marcel est en pleine forme mais Rolande fait sa tête de cochon. Ils vont à l'ile Lacroix, voir la piscine que Marcel trouve horrible. Comme il n'arrête pas de faire le con, Rolande s'énerve après lui. Ils rentrent, refont à manger, bouffent. Réjane et Patrice se radinent, Marcel et Claudine s'en vont.
Lundi 9.
A 22h, Marcel va draguer. En arrivant à la gare, il voit une voiture s'arrêter près des tasses, mais le conducteur ne descend pas. "Trop bien pour moi" pense-t-il aussitôt : beau et viril, gros sans lourdeur, avec une belle gueule de mâle. Il se dit : "Inutile d'insister, il attend une nénette qui doit arriver par le train". Il va faire un tour mais, quand il revient vers 23h, le type est toujours là. Plus de trains. Donc... Un vieux essaye de le draguer, mais n'ose pas l'aborder. Faut dire que les vitres de sa voiture sont obstinément fermées. A 23h30, fatigué et trop myope pour voir s'il s'intéresse ou non à lui, Marcel décide de foutre le camp. Mais avant de partir, il prend l'initiative de passer à côté de lui et de le regarder en plein dans les yeux. Le mec soutient son regard. Marcel, un peu scotché, s'éloigne, s'arrête, ne sait plus ce qu'il doit faire. Les phares de la bagnole s'allument, le moteur gronde. Marcel s'avance sur le bord du trottoir, de façon à l'avoir sous les yeux lorsqu'il passera. Vitre baissée, il s'avance lentement, l'oeil fixé sur lui. Mais il cause! Et c'est à lui qu'il lance : "Tu montes?". Merde! Marcel ne se le fait pas dire deux fois....
"Prenons le rêve à pleines mains, se dit-il un fois chez lui. Pour un soir, pour une heure, je veux m'en repaître les yeux, des ses fesses qui débordent de son petit slip noir, de sa poitrine large, bronzée et velue, de la lourdeur de ses cuisses, de la soudain poussée de son sexe...".
Quand le reverra-t-il? Jamais, certainement et, sur son bras, un coeur percé d'une flèche avec ces deux initiales : RM.CM.
Christian. Le premier, tiens. Pas mal, pour un début. Il y en aura d'autres, évidemment, mais des mieux que lui, non, faut pas rêver!

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