dimanche 14 juin 2009

La (petite) vie de Marcel -29

Marcel dialogue avec un Lillois.
Lundi 16 août.
"Même ceux avec qui il avait fait l'amour -surtout ceux-là- avaient fui, une fois leur plaisir obtenu, tout contact affectif avec lui".
Marcel, en lisant çelà, s'était dit "Pas mal!". Il s'agissait du bouquin "Macadam Cow-Boy". Il n'avait pas vu le film (Claudine l'avait vu, et l'avait trouvé meilleur que le livre). Et c'était un superbe mec qui disait ça, avec des muscles et des épaules!
"Qu'est-ce que je devrais dire, moi alors, qui n'ai que la peau sur les os!".
Vendredi soir, David a fait au moins dix fois le tour avant d'aller s'arrêter dans une rue déserte où Marcel doit aller le rejoindre. "Ai-je encore envie de lui?" se dit-il. Par orgueil, il le lui prouve, en le faisant jouir intensément, pour lui faire croire qu'il n'a pas perdu son temps pendant son absence et qu'il a perfectionné son style. Mais David s'en soucie-t-il? Sa pensée va-t-elle jusque-là?
Ce lundi, il est 23h30 quand Marcel commence à désespérer de trouver une bonne poire pour le ramener rue des Sapins. Il a été voir ses petites copines : la brune a grossi, la rousse est toujours aussi garce.
En dernier ressort, à la gare, il va aux tasses. Un jeune le remarque, entre avec lui, se met à ses côtés, ressort. Marcel le suit et le mec lui fait signe de monter dans sa voiture. Les voilà partis rue des Sapins. Le mec est pressé. Tant mieux, car Marcel a sommeil.
Dialogue :
Marcel : Tu es fiancé?
Lui : Oui.
Marcel : Ca se voit.
Lui : A quoi tu vois ça?
Marcel : A ta façon d'embrasser -ou plutôt de ne pas embrasser!
Lui : C'est vrai, je n'aime pas embrasser les garçons.
Marcel : Si tu es fiancé, pourquoi est-ce que tu dragues?
Lui (hésitant) : Je ne sais pas... par attirance...
Marcel : Qu'est-ce que tu aimes, chez un garçon? Qu'est-ce que tu aimes faire avec lui?
Lui : Le voir à poil. Le prendre. Et toi?
Marcel (tout en se déculottant) : La même chose que toi : le voir à poil, et me faire prendre.
Lui : Tu aimes te faire prendre?
Marcel : Oui.
Ils sont assis sur le lit, ils se touchent, le mec est raide.
Lui : Tu veux que je te prenne?
Marcel : On peut toujours essayer.
Lui (se levant, tenant son froc) : Allons-y. Tu fais ça comment : debout? couché? assis?
Il se couche derrière Marcel et le pénètre.
Lui : En tout cas, tu sais bien baiser.
Marcel : .........
Lui : Tu en as déjà eu d'aussi grosses?
Marcel : Tais-toi!
Le mec jouit et se retire très vite.
Marcel : Je sais que tu es pressé, mais quand même!
Il rit, se lave le sexe, se rhabille. Marcel s'allonge et le regarde.
Lui : Bon, je m'en vais.
Marcel : Tu pourrais au moins m'embrasser.
Il revient vers lui, se penche, l'embrasse sur le front.
Marcel : Salaud!
Il rit et s'en va. Marcel se couche. Minuit dix. Il s'endort aussitôt. Le mec venait de Lille, et s'appelait... Comment s'appelait-il donc? Est-ce qu'il avait seulement un prénom?
Mardi 17.
Rolande et Marcel vont, à 18h, chez Germaine pour lui souhaiter sa fête. Beaucoup de fleurs, et toujours les mêmes têtes de tapettes.
Mercredi 18.
Rue du Baillage, la blonde, qui était tout le temps fourrée avec les deux autres, s'arrête devant Marcel. Elle est au volant d'une belle voiture blanche où il y a trois autres personnes. Elle lui présente son mari, lui avoue qu'elle ne fait plus la retape et lui souhaite bon courage.

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