jeudi 7 mai 2009

La (petite) vie de Marcel -6

Marcel se détache de David.
Lundi 24 août.
Marcel continue d'écrire. Il a envoyé sa nouvelle histoire à Nicole K.
Il n'oubliera pas la façon dont David a pris son visage dans sa main, jeudi soir, alors qu'ils roulaient vers Canteleu, et l'a tourné vers lui, pour qu'il l'embrasse.
Marcel repense à Venise, à cause des cloches de la cathédrale. Inoubliable vision.
Maux de tête.
Mardi 25.
Peter arrive au bureau, très agité, et montre à Marcel une convocation pour une tentative de conciliation. Sa femme veut divorcer et lui aurait, paraît-il, tendu un guet-apens. Marcel ne peut s'empêcher de le trouver terriblement inconscient.
Le soir, un bonhomme d'âge respectable, mais encore bien bâti, aborde Marcel sur la place. Par curiosité il désirerait coucher avec lui. Il lui avoue n'avoir jamais fait ça avec un garçon, étant plutôt attiré par les femmes. Un quart d'heure de baratin pour pas grand chose car Marcel n'est pas disposé à satisfaire son envie de changement.
Mercredi 26.
Peter ne tient pas en place au bureau. Ses déboires conjugaux le foutent de mauvais poil. Marcel le trouve sympathique parce qu'il est grand, fort, qu'il a un charmant sourire, et qu'il est toujours prêt à vous payer le restaurant, mais sous la carapace de muscles se cache un cerveau quelque peu insouciant.
David aime les biches. Il dit à Marcel "Je ne me suis jamais laissé mettre en cage". Est-ce un avertissement? Sur le retour ils écoutent, après l'étreinte, la "Heldenleben" de R. Strauss. Fasciné, Marcel laisse l'orchestre lui rentrer dans la peau tandis que Rouen scintille et que, près de lui, son amant occupe toutes ses pensées.
Jeudi 27.
A 19h30, Marcel va récupérer l'histoire (Rose) qu'il a prêtée à Jean. Apparemment, le récit lui a plu, c'est déjà quelque chose. Avant son départ en vacances (le 7 septembre) Marcel lui promet quelques poèmes. Mais quelle fatuité chez Jean! Monsieur plaisait, il y a dix ans. On lui courait après. Maintenant, c'est lui qui court après les autres.
Vendredi 28.
Pour la première fois, Marcel est accablé de doutes vis-à-vis de David. Mais ce n'est pas à cause de lui. C'est qu'il se demande comment cette aventure va se poursuivre.
Il a hâte d'être au Havre, car il est crevé.
Il lit "Les visages de l'ombre", mais ça ne lui plait pas.
29-30. Week-end au Havre.
Peu à peu il pense se libérer de David, comme si cet amour était impossible.
Dimanche après-midi il va à la plage avec Claudine. Le soir, ils écoutent une version "pirate" du "Bal masqué" de Verdi. Caballé et Labo sont excellents dans le grand duo du 2ème acte, mais Mario Sereni manque de profondeur dans son rôle de faux cocu.

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