mercredi 20 mai 2009

La (petite) vie de Marcel -15

Marcel se fait agresser.
Dimanche 13 décembre.
Le soir, ballet Cubain, au Théâtre de l'Hôtel de Ville du Havre. Après une première partie folle (les Incas sont là), la deuxième partie est d'une platitude qui frise l'aberration. La 3ème partie, se voulant plus moderne, relève un peu plus le niveau.
Lundi 14.
Rouen, avec Claudine.
Le soir, Marcel revoit David. Echange un peu tendu. Marcel le quitte en pensant l'avoir vexé. S'il s'arrête, la prochaine fois, c'est que c'est un bon mec.
Mardi 15.
Big Ben, après avoir mangé au Kent (il n'aime pas, c'est trop petit). Servis par Tintin, qui est charmant. Claudine va porter des truffes à Léontine, qui rapplique. Marcel est content de la voir. Pour le travail, c'est le vrai merdier, lui dit-elle. Il en est ravi (elle aussi, d'ailleurs).
Il retourne au Havre, avec Claudine.
Il lit Simenon.
Mercredi 16.
Ecoute Flagsatd dans des extraits du Götterdämmerung. Un peu déçu.
Vendredi 18.
Claudine rentre d'une soirée, à 22h, passablement éméchée. Elle sent le tabac et l'alcool. Elle ne cesse de geindre, de grincer des dents et de répéter "Ah! Marcel! Tu ne m'as jamais vue comme ça! Ah, Marcel, je suis foutue!". Ce serait très drôle si les maux de dent de Marcel n'avaient repris.
Mercredi 23.
Rouen.
A 21h, grand bruit à sa fenêtre : c'est Andrea. Comme il n'apporte ni cognac, ni cigarettes, Marcel l'expédie en vitesse.
Gelées nocturnes.
Noël au Havre. Télévision. "Le fil à la patte" avec un étourdissant Robert Hirsch.
Mardi 29.
Il est seul au bureau, cette semaine. Tous les autres (même Léontine, hélas) sont en vacances. Le soir, Lerméchant pique une belle colère devant ses inspecteurs. Marcel le trouve encore plus sexy quand il gueule.
Mercredi 30.
A 18h, Rolande l'attendait. Ils sont allés prendre un café au Big Ben, mais ni Tintin, ni Milou n'étaient là.
Non, David n'est pas vexé, ni rancunier. Au contraire, il accepte même de venir chez Marcel. Mais, manifestement, il n'est pas à l'aise entre quatre murs, il préfère s'envoyer en l'air dans sa voiture.
Jeudi 31.
Visite en coup de vent de Babeth, très en beauté.
Marcel passe le cap de la nouvelle année au Havre, où ses dents et son estomac se rebellent. La mère de Claudine vient manger, et elle est insupportable. Elle inspecte l'appartement, critique la propreté du frigo et se complait en remarques désobligeantes. Claudine ne réplique pas.
Lundi 4 janvier.
Neige et verglas. A 8h, Marcel commence par se foutre bas au sommet de la côte de la rue des Sapins. Ensuite, en bas, il s'aperçoit qu'il a perdu la clé du bureau. Il regrimpe la côte, cherche la clé, la trouve dans la neige et redescent. Il arrive à 8h35 au bureau. Léontine a mis une perruque, et Rolande un pantalon à braguette. Il n'est pas de bonne humeur et téléphone (enfin) à un dentiste, qui le convoque pour vendredi soir. C'est trop tard. Il prend un autre rendez-vous pour le soir même, et se fait faire un plombage provisoire. Il rentre, fatigué, mais un peu soulagé.
Jeudi 7.
Soirée avec un barman qui s'appelle Raymond Jacques Simon. Il a vingt ans et il fait le con. Ils vont chez Germaine, où il y a de superbes mâles. Ils se quittent à minuit, après avoir esquinté une voiture.
Vendredi 8.
Chez Germaine, Marcel retrouve Raymond, et ils sont abordés par un type qui était déjà là hier soir. Le mec commence à se foutre d'eux avec une certaine insolence. De 22h à la fermeture du bar il n'arrête pas de parler. Il s'appelle, parait-il, Daniel, né à Istanbul. Un mélange de cynisme, d'objectivité et d'égocentrisme. Marcel se rend compte très vite que Raymond est sous le charme de ce moulin à paroles.
Samedi 9.
En se réveillant, à 11h, Marcel essaye de comprendre pourquoi Raymond semblait très attiré par Daniel, hier soir, alors que son bavardage lui paraissait totalement surfait.
Le soir, place du Vieux Marché, il est abordé par deux petits voyous aux intentions malveillantes. Il parvient à leur échapper sans trop d'égratignures (cette première attaque sera suivie d'autres qui lui feront perdre quelque peu son optimisme, lui rendant la place du Vieux Marché à jamais supecte, le forçant à changer de rue, ce qui aura pour conséquence de lui faire connaître des dames de petite vertu et leurs nombreux clients).

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