dimanche 31 mai 2009

La (petite) vie de Marcel -21

Marcel se bagarre avec Rolande et retrouve David.
Du samedi 10 au mercredi 14 avril.
Marcel se souvient de l'expression de Gillou, la première fois qu'il a vu Rolande : "Ne serait-elle pas amoureuse de toi?". Il ne sait pas s'ils sont amoureux mais il pense qu'ils sont liés malgré tout, étant tout le temps fourrés ensemble, mais plus comme des gamins que comme des adultes.
Samedi : Paris, avec Rolande et Claudine. C'est drôle, mais elles semblent bien s'entendre, ces deux-là! Temps superbe. Beaucoup d'Américains. Ils font tous les grands magasins et rapportent beaucoup de fringues.
Dimanche et lundi : Claudine et lui. Coq au vin très réussi. Ils écoutent Solti et Caballé (airs français où ils la trouvent plus à l'aise que dans Puccini).
Mardi, Marcel rentre à Rouen et, à 22h30, va réveiller Rolande. Ils vont aux Oubliettes.
Mercredi : il fait sensation, au bureau, avec sa chemise à fleur sur son pantalon nègre. Résultat : il fait la gueule une bonne partie de la matinée. Le midi, il dévore un poulet entier, au bureau, avec Rolande et Léontine.
Jeudi 15.
Après avoir passé une partie de la soirée avec Rolande il va draguer et ramène chez lui un type jeune et pas très malin, sur le point de se marier. Rigolo et pourvu d'un très gros membre.
Vendredi 16.
Il se bagarre avec Rolande qui lui balance une boite dans l'oeil. Le voilà borgne. Il est obligé de rester chez lui toute la soirée, et ça l'embête.
Samedi 17.
Il passe la journée à soigner son oeil.
Dimanche 18.
Arrivée de Claudine. L'oeil de Marcel pleure moins mais, une fois dehors, il a du mal à marcher droit. Temps ensoleillé. Ils déjeunent et ça va un peu mieux. Ils vont chez Rolande l'avertir que la séance de cinéma est à 14h15, puis ils filent au Donjon.
Dans "Raphaël ou le Débauché" Marcel est fasciné par la beauté de Françoise Fabian et l'extraordinaire palette de sentiments qu'elle exprime à travers ce film en costumes. Ils vont chez lui manger des gâteaux puis redescendent rive gauche. Son oeil va mieux. Après le diner ils vont promener le chien que Rolande a en garde. Belle soirée le long des quais.
Lundi 19.
Marcel s'ennuie au bureau. Le midi, il flirte avec Rolande, à la Licorne, devant Peter et Babeth qui ne laissent rien paraître.
Le soir, il se souvient de la phrase qu'il avait lâchée, en revoyant David avec ses copains : "Il a grossi, le cochon, va falloir que je lui remette la main dessus".
Il est 21h30, rue du Baillage. Il est arrivé depuis 10 minutes. Une Major blanche arrive et s'arrête côté gauche, à 50m. à peu près, dans l'ombre. Marcel ne se déplace pas. Au bout de quelques secondes d'attente la voiture démarre et passe devant lui sans s'arrêter. Il ne reconnaît pas le conducteur. Il décide d'aller faire un tour à la gare. Il va partir lorsque la voiture blanche réapparaît, le conducteur le regarde longuement. Il a idée que ce peut être David, mais il n'en est pas sûr. Il décide d'attendre. Pas longtemps. La voiture revient et s'arrête. C'est bien David qui lui demande de monter.
David : "Ca fait un siècle que je ne t'ai pas vu".
Marcel : "C'est vrai. Je suis content de te voir".
David : "Moi aussi".
Leurs mains s'étreignent. Ils partent.
David : "Je pensais que tu étais retourné au Havre".
Marcel : "Non, je ne fréquente plus la place du Vieux Marché".
David : "Tu as eu des histoires?".
Marcel : "Oui".
La main de David glisse entre les cuisses de Marcel et lui étreint fortement le sexe. Il roule vite. Il conduit d'une main. Ils arrivent en forêt, mais pas à l'endroit habituel. Une sorte de grande clairière. Il y a déjà quelques voitures. Ils s'étreignent longuement, avec force. David embrasse Marcel, ce qu'il ne faisait pas d'habitude. Ils font l'amour, longuement. Le retour se fait par Mont Saint Aignan. Lumières au loin, mal aux cuisses : le bonheur, peut-être?
Mercredi 21.
Ses trois copines de la rue du Baillage sont en short. Rolande vient le chercher, en voiture, vers 22h30. Il les lui présente, puis ils vont faire un tour. Rolande se marre.

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