mardi 5 mai 2009

La (petite) vie de Marcel -4

Marcel se fait de nouveaux amis.
Lundi 3 août.
Tout le monde est rentré : Peter, le rédacteur, Gruyère, le chef de bureau, et Léontine, bien entendu.
Dans l'après-midi, coup de téléphone de Claude L.G. Il vient chercher Marcel à 18h, et celui-ci lui mène la vie dure, l'oblige à aller faire des courses et à manger dans son boui-boui. Et puis il lui annonce qu'il a un rendez-vous et il le fout dehors. Vexé, L.G. va le relancer sur la place du Vieux Marché où Marcel est allé, à tout hasard, au cas où David viendrait. De guerre lasse, Marcel accepte de prendre un pot avec lui et ils se quittent bons amis.
Mardi 4 août.
La Maison des Jeunes étant fermée, il est obligé d'aller manger aux PTT. Peter et Babeth y sont allés la veille mais ça ne leur a pas plu. Marcel se résout à y aller seul, mais il est rejoint par Lucette qui s'impose et dont il cherche à se débarrasser. Finalement, il la fait tellement marcher à travers la ville qu'il comprend très vite que demain il sera débarrassé d'elle.
Idées de suicide, le soir.
Ennui pesant.
Mercredi 5 août.
Marcel souffre, physiquement et moralement.
Le soir, il se laisse accoster par un étudiant qui l'emmène dans son collège abandonné, grande bâtisse pleine de dortoirs vides. Il l'écoute parler en écoutant "Petrouschka". Le moins que l'on puisse dire, c'est que son esprit s'est détaché de son corps.
Jeudi 6 août.
Il fait la connaissance de Jean, qui l'emmène chez lui. C'est pas mal, d'ailleurs, chez lui. Mais le type ne lui plaît pas. Sa façon de parler est maniérée, énervante. Il se croit intelligent en ne parlant que de sexe et de cul, et Marcel n'arrive pas à s'intéresser à lui.
8-9-10. Week-end au Havre.
Marcel se retape le Requiem de Verdi. Claudine fait du repassage.
Lundi 10 août.
Dans le train, obsessions érotiques.
Calme au bureau. Rolande a une semaine de congé, Babeth est toujours aussi grinçante, désagréable et bête (oui, c'est ça : elle est vraiment bête!). Il attend 18h avec impatience.
Il va directement chez Jean et il le trouve en robe de chambre, grippé. Ils mangent ensemble et Jean se met à lui faire la morale. Marcel ment et pense à se barrer mais Jean se remet à parler de ses expériences sexuelles : les femmes et les hommes qu'il a séduits, qu'il a aimés, qu'il a baisés, qu'il a abandonnés. Pour couronner le tout il prétend que la grippe l'empêche de bander et il voudrait que Marcel reste coucher avec lui, pensant que la chaleur de son corps fera trembler son outil. Pas du tout enchanté, Marcel le plaque à 22h, pour aller prendre l'air. Il se heurte à son étudiant, très nerveux, qui lui ramène une montre pourrie en prétextant qu'il l'a perdue chez lui, lorsqu'il est venu le voir dans son collège. "Un acte manqué de ta part!" proclame-t-il avec suffisance. Marcel trouve celà très con, se fait raccompagner en voiture mais le laisse froidement en plan devant la porte.

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