dimanche 1 mars 2009

Jeannot BeGood (3)

Un week-end d'enfer
Vendredi soir j'ai téléphoné à Robert, pour avoir de ses nouvelles, et surtout pour me renseigner sur l'imprévisible Jeannot. A nouveau, en l'écoutant, je recommençais à douter. Jeannot ne m'avait pas dit (ou c'était bien gardé de me dire) que Robert l'avait chargé d'aller à la gare, ce vendredi soir, pour accueillir une certaine Danièle, Canadienne et amie commune, qui venait passer le week-end avec eux, qu'ils connaissaient déjà depuis décembre à Paris, et qui plaisait un peu à Jeannot -ce même Jeannot qui allait l'héberger pendant ces trois jours puisque Robert en était incapable physiquement, vu son accident de travail qui le laissait sacrément handicapé.
Donc je me couchai ce vendredi soir avec une impression mitigée au fond de la tête.
Le lendemain, samedi, je préférai filer à Paris pour me dépoussiérer l'esprit du côté des Halles et de la Fnac.
Retour au Havre, le soir, fatigué, mal au crane et mal aux reins. Sur ce, Jeannot me téléphone et m'engueule : ça n'allait pas du tout comme il l'espérait. Danièle ne voulait pas faire la vaisselle, et il avait essayé plusieurs fois de m'appeler, ne sachant pas que je m'étais barré à Paris. Je le laisse là-dessus et me passe le DVD du "Tess" de Polanski que je n'avais pas vu depuis longtemps.

Dimanche matin, à 10h30, j'appelle Robert pour avoir des nouvelles un peu moins brèves. Il attend les deux zigotos, qui doivent venir déjeuner chez lui, Jeannot s'occupant de préparer, at home, le "lapin chasseur". Comme Robert ne me dit pas de monter, j'en conclus que je ne suis pas invité. Ok, c'est pas grave, mais je rumine sec. Et, après mûrs grognements intérieurs, je me décide à appeler Jeannot. Oui, Robert les attend bien pour manger, etc.... Comprenant (sans doute) que je suis un peu vexé d'être largué, il s'invite à venir prendre l'apéritif chez moi, avec Danièle, avant de monter chez Robert. J'accepte et je raccroche. Nouvelle appréhension : comment va être Danièle? Coment va se comporter Jeannot? Je prends un Vermouth-bianco, pour me donner du courage. Ils se pointent à 12h30. Jeannot s'est fait de grandes méches blondes sur tout le devant des cheveux. Il est déchaîné, comme d'habitude, il gueule mais je le calme un peu. Danièle est plus discrète, assez insignifiante, mais tout de même mieux que je ne l'imaginais. Je m'attendais tellement au pire! Je téléphone à Robert pour l'avertir que ses invités sont chez moi et qu'ils ne vont pas tarder à monter chez lui. Catastrophe! Il se met à gueuler "Je ne suis pas content du tout! Ils m'avaient dit à midi, et il est déjà 13 heures. Je vais manger sans eux!". Je le calme, tandis que Jeannot s'énerve de nouveau : si Robert n'est pas content, il va rester bouffer chez moi, avec Danièle, puisqu'il a le "lapin chasseur" tout prêt dans sa voiture. Pas question, je ne veux pas les avoir ici toute la journée, surtout que Jeannot est déjà à moitié bourré. Non, Robert les attend, ils n'ont qu'à y aller! Jeannot veut m'emmener avec eux, mais je lui dis que je ne suis pas invité. Ils partent. Je n'en entendrai plus parler de toute la journée. Pas de coup de fil, rien.
Je m'accorde une heure de sieste.
A 20h, j'appelle Jack. Neuf canards sont nés samedi. Il a passé toute sa journée à leur construire une cabane et un enclos pour les protéger des chats qui ont manifestement envie de faire jou-jou avec eux...

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