mardi 3 février 2009

Rétroviseur

Dimanche 16 février 1992
Etrange face à face, ce midi sur Canal, entre Denisot et Pialat.
Je n'aime pas les films de Pialat mais le bonhomme, qui passe rarement à la télé, était en confiance face à Denisot et c'était assez instructif de l'écouter parler, même s'il mesurait ses paroles, pour ne pas se laisser emporter.
Trois temps forts : lorsqu'il a avoué que ses parents ne s'étaient pas occupés de lui et qu'il en avait ressenti de la rancoeur (de la haine?). Cela pourrait expliquer son insatisfaction perpétuelle, ce manque, ce vide qu'il ressent lorsqu'il ne tourne pas. Ensuite (et ce fut le moment le plus fort) sa haine de Coluche, brusquement étalée devant un Denisot interloqué, surtout lorsque l'on sait que Denisot adorait Coluche et -en plus- cette haine venait justement d'une réunion où assistaient Denisot - Coluche et Pialat. Certainement que lors de cette rencontre (avec d'autres personnes) Coluche en faisait des tonnes avec sa "grande gueule" (dixit Pialat) et que ce dernier se sentait à l'écart. En tout cas, vu la tête de Denisot en l'entendant relater cet incident, le présentateur ne s'était pas aperçu ce jour-là de l'irritation de Pialat, tellement il devait être fasciné par son ami Coluche.
Enfin, troisième point fort, lorsque Pialat, en fin d'émission, s'aperçoit, au vu d'un dessin de Wolinski (le dernier) que tout ce qu'il vient de dire durant trois-quart d'heure n'aura servi à rien puisque, malgré toutes ses protestations, le dessinateur le résume tel que sa légende a toujours voulu le montrer : comme le cinéaste le plus chiant de toute la confrérie française. Très instructif - comme quoi lorsqu'on vous colle une étiquette, vous la conservez pour la vie.

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