mardi 10 février 2009

les amours de Martine (5)

27 avril.
Cédric à Martine :
"Si ça se passe mal avec toi, c'est entièrement de ta faute. Moi, je suis tout à fait normal, mais c'est toi qui crée un climat de méfiance qui me met mal à l'aise vis-à-vis de toi".
Fin de l'idylle?

8 mai. Même si je prétends connaître assez bien le mécanisme des comportements humains, j'ai quelquefois du mal à admettre les réactions de certains "people".
Depuis plus d'une semaine, Martine essaye de conquérir un mec de Neuilly. La cinquantaine, bonne situation, bon physique et surtout grand sourire very sympathique. Non, pas un Don Juan, pas un PDG en costume, mais un bon vivant, un qui aime la vie et les femmes... Et puis paf! plus de contact, plus de téléphone portable, paraît-il... et puis paf! plus de fiche sur Meetic. Adieu, photos sympas et description alléchante. Hier, Martine m'a enfin donné les clés de l'énigme.
Donc le mec se servirait de Meetic pour racoler. Il contacte des femmes, il les emmène à Neuilly dans un café qu'il connaît, et puis il les emmène finir la nuit chez lui (peut-être avec des copains). Donc quelqu'un a signalé à Meetic qu'il se servait du club de rencontres pour se faire des copines et fonder son propre club, en quelque sorte, au détriment de Meetic. D'où réaction violente du site et refus de garder un individu si "machiavélique" en son sein. Mais le beau mâle a aussitôt réagi, et d'une façon très violente. Passons sur les détails : il a réussi à se faire ré-inscrire quelques jours plus tard.
Martine est tombée amoureuse et... il doit aller la chercher à 12h à la gare Saint Lazare mercredi prochain. Tout un programme. Elle n'arrête pas de penser à lui, il lui a téléphoné à minuit, il lui envoie des messages "Osez, Martine, osez!". Elle appréhende, elle espère, elle... elle a coupé tout contact avec les autres prétendants. Ce sera lui, ou rien d'autre.

25 mai. Tout s'est passé très vite, et pas tout à fait dans le bon sens, ni avec le bon mec.
Martine a pris sa journée de mercredi, elle a pris le train de 10h pour Paris. Mais, dans le train, il lui a téléphoné pour lui dire qu'il ne pourrait pas venir la chercher à midi à Saint Lazare, qu'elle devrait prendre le métro et descendre à Porte de Neuilly, où il viendrait la retrouver dans un bar.... Peu familière du métro, et pas du tout contente de la façon de faire du garçon, elle s'est tout de même rendue au bar en question, et l'a rencontré.
Physiquement, c'était presque parfait : un homme grand, fort, la cinquantaine sympathique. Mais il lui a annoncé qu'il avait un rdv et qu'il devrait la quitter à 15h. Elle lui a tout balancé à la figure : la journée qu'elle avait pris exprès pour le voir, le train, le métro, le bistrot. Il lui a alors proposé de lui laisser les clés de son appartement où elle pourrait l'attendre jusqu'à ce qu'il vienne la retrouver. Bien entendu, elle a refusé "Et si il rentrait, bourré, avec un copain, qu'est-ce que je ferais, toute seule, sans voiture? T'imagine?". Donc elle est retournée au Havre, très désappointée, mais avec la promesse que ce serait lui qui viendrait, le samedi suivant.
Le samedi il est bien venu au Havre, avec son chien (adorable, paraît-il) et ils ont déjeuné ensemble. Mais Martine n'était pas en forme ("J'avais mes périodes" me dit-elle). Est-ce pour celà qu'il est reparti le soir-même? En tout cas ce n'est pas bien grave car il y a déjà un nouveau soupirant en piste : Emmanuel, musicien, qui habite Rouen. Beau mec genre bohème, avec chapeau et moustache. L'énigme c'est qu'il sera à Sainte Adresse vendredi soir à l'occasion d'un concert. Dirige-t-il un orchestre ou est-il instrumentiste? Mystère. Hier, elle lui a envoyé un mail avec son numéro de portable. Il doit donc lui téléphoner pour qu'ils puissent convenir d'un rdv et pouvoir concrétiser.
Pour l'instant tous les espoirs sont de nouveau permis.

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