samedi 7 février 2009

les amours de Martine (3)

2 mars. Hier, j'avais prévenu Martine, dès 9h, que Cédric du Havre allait lui laisser un mot sur son ordinateur de bureau. Elle descend, la tronche ébahie : non seulement il lui a laissé un mot, avec ses numéros de téléphone, mais il lui a envoyé les deux photos de lui et également la photo d'une rose. Ca y est! Martine est de nouveau amoureuse. Pourvu que ce soit enfin le bon! C'est vrai qu'il a tout pour plaire. En plus il semble déterminé. Il est à Paris et il rentre au Havre mercredi soir. Entre temps ils vont avoir l'occasion de se téléphoner pour mieux se connaître et fixer un rdv.

5 mars. Hier, Martine était dans tous ses états. Elle a bien rencontré Cédric mercredi soir, et ce fut tout le contraire de sa rencontre avec l'autre havrais. Autant celui d'avant parlait peu et n'osait pas la regarder en face, autant celui-là débordait de gestes, d'attentions, de paroles, au point que la pauvre ne savait plus quoi penser. C'est vrai que c'est déroutant, un type que vous rencontrez pour la première fois et qui vous déclare que vous êtes la femme de sa vie sans vous connaître, rien qu'à travers deux photos et quelques messages.

8 mars. En écoutant Martine me parler de ses trois jours avec Cédric, je revoyais presque les mêmes sensations que j'avais éprouvées avec Arnaud, la première fois que, pour lui faire plaisir, j'étais allé passer la nuit chez lui : je n'avais qu'une hâte, me retrouver chez moi, et c'est ce que Martine a ressenti après une nuit passée avec un mec qui cherchait avant tout à l'étouffer, à la posséder dans son monde à lui. Elle me dit que c'est "vieillot" chez lui, et moi je traduis "Je n'aime pas ce type". En plus il a le même défaut qu'Arnaud, il déborde d'affection mais il n'arrête pas de parler. Il cause, il cause! J'étais écroulé de rire quand elle m'a dit qu'il lui avait fait tout un cours sur cette "sale manie" qu'ont les femmes de se faire sodomiser par les hommes! "Heureusement que tu ne lui as pas parlé de la double pénétration!" lui ai-je lancé entre deux éclats de rire.
Non, elle ne l'aime pas. Il essaie de lui imposer sa loi. Heureusement encore qu'il travaille 3 jours à Paris, celà permet à Martine de respirer. Il la bombarde de SMS, de messages musicaux, il lui a envoyé un poème, il n'arrête pas de lui dire qu'il l'aime, qu'il ne peut plus vivre sans elle... Elle est émue, mais au fond d'elle elle se doute bien que cet élan de folie va s'atténuer. Déjà, samedi prochain, elle est invitée chez des amis et elle compte bien y aller sans lui. Je lui dis que c'est dangereux : il va se vexer. Toute cette histoire est très, très mal partie...

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