mardi 17 février 2009

Le masochiste (suite et fin)

1er octobre. Ce matin, BOF m'a envoyé un message qui n'a fait que me confirmer l'impression ambigue de notre entrevue ratée de mercredi soir. Je cite :

VOUS POUVEZ ME TEL DANS LA JOURNEE MAIS JE NE SERAI PAS SEUL ET AVEC BCP DE CLIENTS MAIS VOUS POURREZ ME PARLER ET ME DIRE CE QUI M'ATTEND CE SOIR COMME SEVICES PUNITIONS ET UTILISATIONS CE SERAIT TRES EXCITANT CAR JE NE POURRAIS PAS VOUS REPONDRE ET SERAIS ENTOURE DE CLIENTS VOIRE GENANT CAR CELA PROVOQUERAIT EMOI ET ERECTION...

Et pourquoi pas un haut-parleur dans la salle de réunion, avec des Japonais et des Américains en mal de branlette?
Donc j'en venais à me demander s'il ne se foutait pas de ma gueule.
Mais ce soir, vers 21h, il m'appelle car il part de Deauville et prend le pont de Normandie pour venir me voir. Ensuite, par téléphone, je le guide jusqu'à chez moi. Il est 22h. A peine entré, je le cerne, lui retire sa veste, lui attache les mains derrière le dos. De la même taille que moi mais plus costaud, torse bombé et poilu, tétons enflés. Ses yeux remplis de désir, de soumission, je vérifie que son sexe est tendu, long et dur. Je le guide jusqu'au salon. Je le mets à genoux sur le divan, pantalon baissé, fesses nues que je frappe avec sa ceinture. Je le remets debout, m'occupe de son sexe. Il jouit presque aussitôt, debout, gémissant, tandis que j'enfonce un doigt dans son anus étroit.
Il s'assoit près de moi, pantalon baissé, pantelant, et pendant une heure, confiant, il me raconte ses péripéties amoureuses. Marié pendant 10 ans. Travaillant dans la publicité, et puis le mariage étant un ratage complet, séparation et nouveau job, dans le tourisme cette fois. Plusieurs maîtresses et ras-le-bol des femmes, mais sans jamais avoir éprouvé une quelconque attirance pour l'homosexualité. Et puis, au cours d'un voyage, dans un bar d'hôtel, un mec avec qui il sympathise jusqu'à l'accompagner dans sa chambre pour tenter l'expérience. Bonjour la pédérastie, mais pas tout à fait la voie royale. Alors, autant se brancher sur un site gay. Et puis...et puis...il me reparle des accessoires qu'il a amenés avec lui, mais je ne veux pas jouer le grand jeu tout de suite. Son sexe s'est redressé. Je lui enferme les tétons, je les mordille et je le masturbe. Debout, tendu, il éjacule. La carpette est pleine de taches. Il est 23h30, il faut se séparer. Il voudrait bien rester, mais pour une première rencontre je trouve ça prématuré : quelle gueule aurons-nous, à 5h du matin? Je connais la mienne, mais la sienne? Bon, il s'en va. Il semble heureux, je le crois sincère. Attendons confirmation....

5 octobre. 9h, coup de téléphone de BOF. Il m'annonce qu'après notre petite séance il est allé voir son psy, qu'il lui a raconté notre aventure et que, ayant réalisé son fantasme, son psy lui a confirmé qu'il n'avait plus de fantasme, donc qu'il n'avait plus besoin de moi.
J'encaisse avec un sourire consterné.

1 commentaire:

Agnostik a dit…

Bonjour l'évaluation de la part du psy! Ce n'est pas à un VRAI psy de dire au client où il en est mais au client de le découvrir par lui-même, avec l'aide du psy.
Ce doit être un des ces "psychothérapeutes" sans vrais diplômes, pas un psychologue diplômé et agréé par l'État.