dimanche 10 août 2008

Callas et di Stefano

Lorsqu'ils se retrouvèrent, en 1973-74, pour une série de concerts à travers la planète, Callas et di Stefano purent refaire le monde à leur façon : en visionnant leurs plus glorieux souvenirs : leur premier succès en 1951 à Sao Paulo, et puis les incroyables triomphes au Palacio de Bellas Artes de Mexico (I Puritani - 1952) qui furent suivis, enfin! de la Scala (La Gioconda -Noël 1952) avant la consécration milanaise (Lucia et La Traviata, avec Karajan et Giulini).
Ces années 73-74 furent l'occasion d'une franche camaraderie, et surtout, pour Callas, de retrouver un public qui continuait de l'aduler.
Ensuite, ce ne fut pas vraiment la chute, mais le destin de tout un chacun : Callas, fauchée dans sa pleine maturité, à Paris, en 1977.
Di Stefano est mort le 3 mars 2008, à l'âge de 86 ans. Il avait été agressé par des inconnus, dans sa résidence, près de Mombasa (Kenya) en décembre 2004. Blessé à la tête, il avait été opéré puis évacué à Milan, et depuis décembre 2007 il était demeuré invalide.
Hier, la Chine a montré au monde entier ce que spectacle voulait dire : le bruit de plus de 2000 tambours synchronisés pour inaugurer des jeux olympiques sur-vitaminés où des athlètes de tous pays vont devoir affronter leurs propres angoisses devant l'obligation de gagner des médailles.
En 73-74 Callas et di Stefano avaient cédé la première place à d'autres chanteurs, mais il leur restait la nostalgie, cette grande chimère qui étreint tout un chacun après avoir accompli quelque exploit marquant dans une vie qui n'est, au demeurant, qu'une longue suite de petits et de grands combats contre l'adversité.

Aucun commentaire: