Marcel change de crêche.
Jeudi 8 octobre.
Température froide mais beau soleil. Marcel envoie une lettre à Claudine pour la rassurer.
Matinée énervante avec les infirmières. Nostalgie de Yann, son bel Hollandais.
Prétextant un besoin urgent de certificats internationaux, il part dans l'après-midi à la recherche d'un meublé. Rue Ganterie, une chambre acceuillante mais dans un hôtel-restaurant. Pas commode, question discrétion.
Lu dans "Elle" : "des rencontres nouvelles qui vous redonneront l'enthousiasme" et "à partir du 7, activité intense".
Il continue, le soir, sa randonnée à la recherche d'un gîte. Le meublé, rampe Bouvreuil, est désespérément vide (plus tard, le service Hygiène le fera fermer, pour non-conformité).
A21h15, un type passe en 404, du côté du jardin où il s'est égaré, et le reluque. Marcel le retrouve au feu, puis sur la place (il devait lui avouer ensuite qu'il l'aurait suivi toute la nuit, s'il l'avait fallu -c'est le genre de déclaration qu'il ne faut pas lui faire, ça ne le flatte pas et ça le rend plutôt cynique). Et puis voilà qu'une autre voiture se radine, que le mec au volant lui fait un signe de la main et puis s'en va. Bizarre. La 404 revient, s'arrête, le conducteur tousse. Marcel s'énerve, passe devant lui sans lui accorder un regard. La voiture repart, s'arrête plus loin. Cette fois-ci Marcel va directement à lui. L'homme a un visage assez fin, il n'est pas très grand mais il a de l'allure. Marcel est dubitatif. Avant de monter près de lui il lui demande : "Pourquoi moi?". Il répond "Ca ne s'explique pas!". Ils roulent vers Duclair, se perdent en chemin, atterrissent dans un champ. Ils parlent de "Don Giovanni". Il s'appelle Gabriel et il chante (contre-ténor) au Théâtre des Arts. Marcel lui susurre (en falsetto?) l'air des "Pêcheurs de Perles". Gabriel apprécie.
Vendredi 9.
Gabriel semble bien décidé à mettre la main sur Marcel. Il l'attend, à 18h, à la sortie de son bureau. Visite d'un logement, au vallon Saint Hilaire.
Dimanche 11.
Marcel est mal foutu.
Lundi 12.
Le soir, Gabriel l'expédie dans une pharmacie, puis ils vont faire l'amour dans un coin retiré, mais le baratin de Gabriel gâche le plaisir de Marcel.
Mardi 13.
Gabriel ne le lâche pas. Ils vont manger au Self, puis ils vont à Yvetot chercher une chambre d'hôtel pour passer la nuit, car Monsieur Ténorino a peur qu'on le "reconnaisse" à Rouen. Brouillard. Pas de chambre à Yvetot. Fatigué, Marcel le laisse tomber à 22h30. Il a de la chance : Gabriel a tellement peur d'attraper un rhume qu'il n'a aucun mal à le convaincre de ne pas monter avec lui dans son boui-boui qui n'est pas chauffé!
Mercredi 14.
Le rhume s'éloigne, le moral revient, et Gabriel téléphone, à 17h (oh lala! quel pot de colle!).
Jeudi 15.
Un des inspecteurs, genre vieille tantouse à la noix, traite Marcel de "con" devant tout le monde, au sujet d'une négligence de sa part. Marcel ne le digére pas, et ne le digérera jamais.
L'après-midi, la lettre qu'il avait envoyée à Serge lui revient : fausse adrese. "Le salaud me le payera!" râle-t-il.
Vu Gabriel, ce midi et tantôt.
Coup de téléphone à Claudine. Il lui envoie une lettre. Elle viendra dimanche. Il est entre deux eaux.
Avant de s'en aller du boulot, Lerméchant, le chef des inspecteurs, le convoque dans son bureau. Il n'a pas du tout apprécié que l'autre tête-de-noeud le traite de con en public et il l'assure que celà ne se reproduira plus. Marcel est bouche bée devant cet homme massif qui ressemble à Lino Ventura.
Il emménage enfin dans sa nouvelle chambre meublée : 33 rue de Buffon. Toujours pas de chauffage mais l'immeuble est superbe. Il adore.
Gabriel en profite pour se radiner et passer la nuit avec lui. Heu....est-ce que Madame est au courant? Non, elle n'est pas à Rouen en ce moment, paraît-il...
Vendredi 16.
Pastis au bureau, à 17h. Initiative de Léontine.
Coup de téléphone à Claudine, rassurée, contente.
Samedi 17.
Temps merveilleux. A midi, Gabriel l'aide à finir d'emménager - mais alors, quel baratin!
Pour se calmer, le soir, Marcel va redraguer David. Il lui dit "T'as pas l'air de bon poil!" mais il baise toujours aussi bien, le salaud!
Dimanchc 18.
Il va chercher Claudine à la gare (10h). Ils passent une très bonne journée ensemble. Déjeuner au Self et, le soir, apéritif au Commerce.
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