Marcel emménage.
Mercredi 15 juillet.
Ca y est : Marcel a emménagé dans son boui-boui, 7 rue Bourg l'Abbé. Ce n'est pas tout à fait l'idéal : pas de chauffage, pas d'eau courante. Quant aux w.c. ils sont dans la cour, deux étages en-dessous. Mais ça ne coûte pas cher : 50 F par mois.
Le soir, il se serre sous les couvertures et il a l'impression d'être dévoré par des dizaines de puces. Ce n'est qu'une impression, heureusement. Mais la hantise des cafards, souvenir Bordelais de chez sa soeur, le réveille au milieu de la nuit. Il allume : pas un seul. Il se rendort, légèrement rassuré.
Jeudi 16.
Hier, au bureau, il n'était pas en forme (mal aux dents). Aujourd'hui, ça va mieux, et il plaisante allégrement.
Le matin, arrivé d'un inspecteur, parti en vacances, Bernard. L'impression première est qu'il n'est pas net. Ce n'est pas seulement une question de vêtements, mais aussi de coup de peigne et d'haleine. Malgré celà, les deux filles s'extasient sur sa "beauté". Il a à peu près le même âge que lui.
Le midi, ping-pong à la Maison des Jeunes, avec Babeth et Lydia, son amie portugaise (charmante et tout à fait sympa). L'après-midi, gâteaux, bière et mise en boite.
18-19-20. Week-end au Havre.
Samedi soir, vu l'étonnante Liza Minnelli à la télé. Dimanche, il pleut toute la journée. Marcel et Claudine écoutent, aux Anglais, une ancienne version des "Puritani" avec Callas et Di Stefano. Claudine s'extasie, mais Marcel est sceptique, la grosse voix de Callas lui semble inadéquate. Le soir, à la télé, "Le parfum de la dame en noir". Beaucoup de moyens mis en oeuvre pour pas grand chose. Mais Marcel a aimé l'étonnante prestation du jeune acteur qui personnifiait si sportivement Rouletabille.
Lundi 20.
Temps plutôt frais. Début d'angine. Un peu de fièvre. Le soir, Marcel est à plat. Il se couche à 20h mais, énervé, il ne peut pas s'endormir et il se décide, à 21h, à aller faire un tour. Il rencontre un homme d'âge moyen, dans un bar de la place du Vieux Marché, assez grand, fin, demi-chauve, intelligent et sensible, Claude L.G.. Il passe avec lui une bonne soirée.
Mardi 21.
Journée calme. Son angine a viré et il tient un bon rhume. Il passe le midi avec Babeth, Lydia et Lucette. Après, au bureau, Babeth et Rolande débinent Lucette avec une vacherie très féminine. Il a relu entièrement "Sanctuaire" qui lui a fait un effet extraordinaire, encore plus que lorsqu'il l'avait lu la première fois. Et puis aussi "L'Ensorcelée" de d'Aurevilly, qui ne l'a pas beaucoup emballé, et il a commencé les "Contes" d'Hoffmann.
Passé la soirée avec Claude L.G.
Mercredi 22.
C'est avec joie qu'il constate, dans les "Contes" un chapitre consacré au "Don Giovanni" de Mozart.
Très belle journée. Ciel magnifique. L'après-midi, Georgette, la rédactrice, n'étant pas là, Marcel sort prendre l'air une demi-heure. Il va chercher de la bière aux N.G. et une grande bouteille de Coca pour Babeth. Rolande a un Jules, elle est plus aimable. Après avoir fait quelques dessins sur les carreaux (représentant le rédacteur en slip de bain) qui réjouissent fort ces dames, ils jouent tous ensemble au "Mot le plus long".
Dans la soirée, il lit "La Passe Dangereuse" qui le passionne.
Jeudi 23.
Le matin passe vite, avec les infirmières du Centre de vaccination, mais l'après-midi Rolande et Babeth sont insupportables, sans parvenir à émousser sa patience.
24-25-26. Week-end au Havre.
Dimanche, il pleut toute la journée. Marcel et Claudine écoutent une petite sélection stéréo. Rien de neuf à l'horizon. Lettre de Jeannine et de la mère de Marcel. Il écrit à Jeannine.
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