Marcel se tape un Hollandais.
Lundi 28 septembre.
Marcel a dormi près de 10 heures. Physiquement, ça va mieux.
Après avoir fait ses courses et s'être changé, il retrouve Babeth au bureau et lui demande ce qu'elle attend pour plaquer la bande et aller se promener toute seule avec Peter. Elle dit "Tu as raison".
Mardi 29.
Rolande continue de faire la gueule. Elle n'a pas dit deux mots de la matinée. Il est visible que la nouvelle intimité Babeth-Peter lui fait mal au coeur. Babeth, par contre, fait l'andouille et n'arrête pas de taquiner Marcel.
Hier soir, il sentait le vide total dans sa poitrine, comme si tous les organes en avaient été arrachés. Sensation étrange qui lui donnait le vertige, comme à 11 ans lorsqu'il avait failli se noyer et que, mort-vivant, il avait compris que Dieu n'existait pas. Intense mélancolie, présence du vide, au-delà de toute expression.
Mercredi 30.
Il tire à pile ou face sa rencontre avec Serge "Viendra-t-il?" "Viendra-t-il pas?". Il le trouve avec un autre mec. Serge s'excuse rapidement pour mercredi dernier : il n'a pas pu venir. Puis il continue sa conversation avec l'autre mec sans s'occuper de lui. Restés seuls, Marcel lui dit qu'il a quelque chose pour lui. Ils vont boire un pot. Serge commence à lui raconter sa vie, avec beaucoup de phrases "adultes" du genre "Tu es jeune, toi...Tu verras...". Marcel lui donne ses poèmes, s'excuse et rentre chez lui.
Jeudi 1er octobre.
Il achète un imper maxi. Il se sent délivré d'un grand poids vis-à-vis de Serge.
Il va sur la place où David l'embarque. S'il lui fallait un contre-poison à l'indifférence de Serge, le voilà! Quel baiseur!
3-4. Le Havre.
Longue et nécessaire discussion avec Claudine. Marcel lui parle de son désir d'être libre et de le rester.
Ils écoutent une sélection d'opérettes viennoises : "Giuditta" et "Wiener Blut".
Lundi 5.
Peter a pour Babeth les mêmes gestes qu'il avait pour Rolande, et ceci face à cette dernière. Marcel trouve ça assez crispant.
Il envoie une lettre à Serge.
Samedi soir il a revu "Bons baisers de Russie" avec l'étonnante Lotte Lenya, et "Le deuxième souffle" de Melville.
Il se couche à 20h30 et fait une série de rêves érotiques.
Mardi 6.
Il retourne au Tyrol avec la bande. Il se met à penser avec regret à sa première année de philo, mais il n'a pas gardé le journal qu'il tenait alors.
Le soir, il drague un Hollandais, superbe, avec des yeux bleus magnifiques. Ils vont chercher un hôtel, pour lui. Il le quitte à minuit.
Mercredi 7.
Jeannine, son ancienne copine de Tours, se marie. Claudine est malade (mal au dos).
Il pleut et il fait froid. Il gèle dans sa chambre. Cette fois-ci, il est bien décidé à emménager ailleurs.
Vers 20h, en allant chez Jean, il rencontre Claude L.G. rue des Bons Enfants. Ils bavardent un moment. Jean n'a pas de meublé de libre à lui proposer pour l'instant.
Il file en direction de la place où il retrouve son Hollandais. Celui-ci lui fait signe de monter dans sa voiture, et ils vont aux Postes. En sortant des Postes ils retrouvent Claude L.G.
Marcel termine la soirée avec son Hollandais. Ils sont très en forme tous les deux.
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